Le Haut Andlau

1:fossé artificiel - 2:courtine est
3: basse cour - 4:corps de garde - 5:lice 6:donjon - 7:logis seigneurial

Le site est accessible depuis le parking de la maison forestière du Hungersplatz sur la D854 au sud du Mont Sainte Odile.
Ce château est assez insolite et il ne passe pas inaperçu avec ses deux donjons ronds de chaque côté du logis construit sur un éperon granitique. Depuis la plaine on remarque déjà sa silhouette caractéristique. Les deux tours servaient autrefois plus pour marquer la puissance des nobles d'Andlau que de défendre le château. Et c'est vrai que l'on est impressionné quand on se trouve devant ces deux donjons relativement bien conservés. Le logis présente quelques belles fenêtres géminées en arc brisé. Grâce aux corbeaux en sailli on peut compter trois étages. On remarquera aussi les conduites de cheminées à chaque étage. Au premier étage se trouvait les appartements seigneuriaux et le visiteur attentif pourra remarquer, gravées sur l'un des corbeaux, les armes de la famille d'Andlau. Tout autour du logis s'étendent la basse cour qui abritait les communs et les écuries et vers le nord un petit corps de garde

Tour Nord
Facade est
Tour sud
Vue à partir de la tour nord
Cheminée et meurtrière
Fenêtre donnant sur la plaine
Vue plongeante dans le logis
Entrée du château

Historique
Le château a été construit entre 1250 et 1265 par Evrad d'Andlau. Il fût occupé par les suédois en 1633 durant la guerre de trente ans et pillé en 1678 par les troupes du Maréchal de Créqui sous les ordres de Louis XIV qui voulait réduire la puissances de la noblesse provinciale et empêcher que les châteaux redeviennent des places fortes pouvant nuire à son autorité. En 1796 le château passe sous la propriété d'un commerçant qui le vend par petits bouts : boiseries, sculptures, toitures, ornements. La famille d'Andlau rachète ce qu'il en reste en 1822. En 1927 il est classé monument historique.

 

C'est, paraît-il, dans les proches parages du château que le dernier ours des Vosges a été abattu à la fin du XVIIème siècle par un certain Franz Ettigoffen forestier vivant dans le château.

 

 


Lithographie 1859 (collection personnelle extrait de La montagne de sainte Odile et ses environs -typographie L.F Le Roux)