Le Landsberg
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1:basse
cour sud - 2:courtine S.O - 3:courtine
N.E |
Bien visible depuis le Maenelstein, cette
ruine est relativement bien conservée et représente l'un des plus
remarquables château fort d'Alsace.
Un majestueux donjon carré protège un ancien palais roman dont
une façade comporte un magnifique oriel. On
peut admirer de splendides fenêtres géminées dont les arcs
retombent sur de petites colonnettes comportant des chapiteaux sculptés.
On remarque également vers l'ouest une basse-cour flanquée de deux tours rondes. Chacune comporte quelques éléments défensifs comme les meurtrières. L'intérieur révèle plusieurs niveaux de corbeaux qui attestent l'existence de deux à trois étages. Ces derniers étaient probablement accessibles par des escaliers ou échelles en bois aujourd'hui disparus.
Des fouilles ont permis de mettre à jour divers murs d'anciennes bâtisses dans cette même basse-cour révélant par là même, une infrastructure complexe.
Le
donjon carré
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Les
deux tours rondes vues du fossé extérieur
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Le
donjon et le palais en arrière plan envahi par la végétation
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La
tour ronde au nord-ouest
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Intérieur
de la tour N-O
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Le
palais
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La
tour ronde sud ouest
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Intérieur
de la tour S-O
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Les anciens possesseurs de ce fief sont les Landsberg, famille très connue grâce à l'une des filles devenue abbesse du Mont Ste Odile et qui a rédigé un manuscrit non moins célèbre, aujourd'hui disparu : le Hortus Déliciarum.
Historique
Un premier château est construit avant 1200. Au
cours du XIIIème siècle il est agrandi vers
l'ouest puis remanié durant le XVème siècle
pour l'adapter aux armes à feu. Le site est abandonné au cours
du XVIème siècle. Au XIXème
siècle c'est la famille de Turckheim qui acquiert les ruines et qui reste
toujours propriétaire.
Sur ces ruines magnifiques, on peut observer, au printemps une petite fleur jaune : Eranthis Himealis l'éranthe d'hiver qui ne pousse qu'à cet endroit. On raconte qu'elle a été apportée de Terre Sainte par un seigneur croisé, mais cette plante est en fait originaire d'Italie de la région des Apennins. Au Moyen-Age, les nobles dames étaient friandes de nouvelles plantes adaptées à nos climats pour agrémenter les jardin médiévaux. Cette plante était d'ailleurs utilisée pour soigner les ulcères des naseaux des chevaux et des ânes. C'est une plante rare, ne la cueillez pas. Il est possible de s'en procurer chez n'importe quel pépiniériste.
Visiteur, méfie toi tout de même, si
tu te promènes de nuit près des ruines. On raconte que des feux
follets diaboliques entraînent dans des endroits maudits le promeneur
qui s'y perd. En effet, il y a quelque temps de ça déjà,
alors que le soir tombait, un forestier aperçut une lumière vive
dans la forêt. Curieux, il s'en approcha, mais chaque fois qu'il croyait
la toucher, elle s'éloigna, entraînant le pauvre homme au plus
profond de la forêt où elle disparûtdéfinitivement,
laissant le pauvre hère perdu. Mais comme la forêt était
son domaine, le forestier pu, après maints efforts, retrouver le chemin
de son village. Il n'en fut pas de même pour un boulanger qui lui aussi
fût intrigué par la lumière et qui se perdit dans la forêt.
On le retrouva mort épuisé...
Alors méfiance, si vous apercevez des lueurs suspectes entre les arbres.....
Lithographie 1859
(collection personnelle extrait de La
montagne de sainte Odile et ses environs -typographie L.F Le Roux)