Le Landsberg

1:basse cour sud - 2:courtine S.O - 3:courtine N.E
4:donjon roman - 5:château roman
6:château gothique - 7:oriel

Bien visible depuis le Maenelstein, cette ruine est relativement bien conservée et représente l'un des plus remarquables château fort d'Alsace.
Un majestueux donjon carré protège un ancien palais roman dont une façade comporte un magnifique oriel. On peut admirer de splendides fenêtres géminées dont les arcs retombent sur de petites colonnettes comportant des chapiteaux sculptés.

On remarque également vers l'ouest une basse-cour flanquée de deux tours rondes. Chacune comporte quelques éléments défensifs comme les meurtrières. L'intérieur révèle plusieurs niveaux de corbeaux qui attestent l'existence de deux à trois étages. Ces derniers étaient probablement accessibles par des escaliers ou échelles en bois aujourd'hui disparus.

Des fouilles ont permis de mettre à jour divers murs d'anciennes bâtisses dans cette même basse-cour révélant par là même, une infrastructure complexe.

Le donjon carré
Les deux tours rondes vues du fossé extérieur
Le donjon et le palais en arrière plan envahi par la végétation
La tour ronde au nord-ouest
Intérieur de la tour N-O
Le palais
La tour ronde sud ouest
Intérieur de la tour S-O

Les anciens possesseurs de ce fief sont les Landsberg, famille très connue grâce à l'une des filles devenue abbesse du Mont Ste Odile et qui a rédigé un manuscrit non moins célèbre, aujourd'hui disparu : le Hortus Déliciarum.

Historique
Un premier château est construit avant 1200. Au cours du XIIIème siècle il est agrandi vers l'ouest puis remanié durant le XVème siècle pour l'adapter aux armes à feu. Le site est abandonné au cours du XVIème siècle. Au XIXème siècle c'est la famille de Turckheim qui acquiert les ruines et qui reste toujours propriétaire.

Sur ces ruines magnifiques, on peut observer, au printemps une petite fleur jaune : Eranthis Himealis l'éranthe d'hiver qui ne pousse qu'à cet endroit. On raconte qu'elle a été apportée de Terre Sainte par un seigneur croisé, mais cette plante est en fait originaire d'Italie de la région des Apennins. Au Moyen-Age, les nobles dames étaient friandes de nouvelles plantes adaptées à nos climats pour agrémenter les jardin médiévaux. Cette plante était d'ailleurs utilisée pour soigner les ulcères des naseaux des chevaux et des ânes. C'est une plante rare, ne la cueillez pas. Il est possible de s'en procurer chez n'importe quel pépiniériste.

Visiteur, méfie toi tout de même, si tu te promènes de nuit près des ruines. On raconte que des feux follets diaboliques entraînent dans des endroits maudits le promeneur qui s'y perd. En effet, il y a quelque temps de ça déjà, alors que le soir tombait, un forestier aperçut une lumière vive dans la forêt. Curieux, il s'en approcha, mais chaque fois qu'il croyait la toucher, elle s'éloigna, entraînant le pauvre homme au plus profond de la forêt où elle disparûtdéfinitivement, laissant le pauvre hère perdu. Mais comme la forêt était son domaine, le forestier pu, après maints efforts, retrouver le chemin de son village. Il n'en fut pas de même pour un boulanger qui lui aussi fût intrigué par la lumière et qui se perdit dans la forêt. On le retrouva mort épuisé...
Alors méfiance, si vous apercevez des lueurs suspectes entre les arbres.....


Lithographie 1859 (collection personnelle extrait de La montagne de sainte Odile et ses environs -typographie L.F Le Roux)